Avec l’épidémie mondiale de coronavirus, de très nombreux secteurs se retrouvent en difficulté économique et doivent prendre des mesures pour faire face à la crise. Qu’en est-il de la situation pour les néo-banques ? Leur modèle qui tend vers une dématérialisation plus ou moins poussée les met elles à l’abri des conséquences de la crise du coronavirus ? Quelles sont les mesures mises en place ? Faut il craindre une faillite de ces néobanques ? Pour faire la lumière sur ces différentes questions, quelques éléments de réponse.
Les néo banques impactées par la crise
A première vue, on pourrait penser que les néo-banques n’auraient pas à souffrir des conséquences économiques du confinement des populations résultant des dangers de la crise sanitaire planétaire que nous traversons. En effet, leurs services reposant justement sur un modèle qui tend vers une dématérialisation poussée de l’accueil et vers une gestion par le client lui-même de ses opérations bancaires, on aurait pu imaginer que, loin de souffrir de la crise, les néo-banques aurait pu voir leur nombre de nouveaux clients augmenter. En effet, la souscription comme la gestion du compte se faisant en ligne ou via une application mobile, il y aurait eu fort à parier que pour des mesures de sécurité et afin d’éviter tout risque de contamination, les usagers seraient passés en masse à ce nouveau mode de gestion bancaire et que les néo-banques auraient donc fait parti des grands gagnant de cette crise.
Pourtant, les néo-banques semblent elles aussi souffrir des effets de cette crise sanitaire. Bien que dématérialisée, donc ne possédant pas de structures vouées à l’accueil de public, beaucoup d’entre elles fonctionnent grâce au travail de nombreux employés. Répondre aux clients qui rencontrent un problème avec leur compte, entretenir l’application et le site internet, gérer les courriers : derrière ce modèle dématérialisé, on trouve en réalité de très nombreux postes qui nécessitent un travail humain. Or, à l’heure du confinement, si une partie de cette activité peut se dérouler en télétravail, ce n’est pas le cas pour sa totalité. Le coronavirus engendre donc bien un ralentissement global de l’activité chez les néo-banques. Autre préjudice porté à ces néo-banque par la crise sanitaire : une baisse franche des dépenses à l’étranger, qui font généralement partie des recettes de ces entreprises.
Différentes mesures pour faire face au coronavirus
Pour faire face à cette crise, les néobanques, à l’instar de beaucoup d’entreprises, ont dû prendre des mesures afin de limiter les dégâts économiques et de poursuivre autant que se peut leur activité. Ainsi, au Royaume-Unis, sur les 1500 employés de la néo-banque Monzo, 259 ont été mis au chômage partiel. Aussi, pour donner bonne mesure, Tom Blomfield, le PDG de Monzo, a déclaré qu’il renoncerait à l’occasion à son salaire annuel. Le comité exécutif de la néo-banque renoncera quant à lui à un quart de sa rémunération.
A coté du chômage partiel volontaire, les mesure de télétravail se multiplient. C’est notamment ce qu’ont choisi Revolut et N26 pour préserver leur activité. A ce jour, presque la totalité des salariés de chez Revolut travaille à domicile. Pour les travaux ne pouvant s’effectuer en télétravail, N26 a pris le parti de disperser ses employés dans de nombreux locaux ou des mesures strictes de distanciation sociale ont été établies.
Néo-banques en faillite : attention fake news !
Les dirigeants et services de communication des principales néo-banques tiennent actuellement à insister sur le fait que, contrairement à ce que l’on peut entendre ici ou là, le modèle bancaire qu’ils proposent est solide et n’est pas près de s’effondrer. En misant sur un service dématérialisé qui responsabilise les utilisateurs, les néo-banques offre un moyen de gestion bancaire qui en ces temps de pandémie reste bien plus sécurisant pour les usagers. Bien que les néo-banques soient de fait impactées par les conséquence de l’épidémie de coronavirus, elles restent néanmoins en bien meilleure posture que beaucoup d’autres industries.