Les banques traditionnelles n’attirent pas les jeunes à cause de leur image conservatrice et leurs offres peu adaptées aux moins de 17 ans. Face à cette constatation, de nouveaux acteurs ont vu le jour, plus innovants et plus proche des adolescents : les néobanques en ligne, couplées à des applications mobiles. Découvrez ces banques qui savent séduire les adolescents… mais aussi les parents.
Xaalys, Pixpay, Kard, Kador : les offres ciblées pour les ados
La Fintech : les start-ups bancaires qui innovent
Récemment, 3 start-ups ont fait beaucoup parler d’elles dans l’univers de la banque : Pixpay, Xaalys et Kard. Ces start-ups proposent une offre taillée pour les adolescents entre 10 ans et 17 ans, qui leur permet de gérer leur compte bancaire via une application mobile ludique.
Bientôt disponible, Pixpay a réussi à lever 3,1 millions d’euros via le fond Global Founders Capital et d’autres investisseurs, grâce à un concept en phase avec ce que veulent les jeunes aujourd’hui. Son application propose aux adolescents à partir de 10 ans un système de cagnottes, un moyen ludique de leur apprendre à gérer leur argent. L’application dispose d’un contrôle parental pour gérer les virements vers le compte de l’adolescent, modifier le plafond de paiement ou de retrait, etc.
La néobanque Xaalys, lancée en avril par Diana Brondel (Société Générale) pour les 12-17 ans, fonctionne sur le même principe. L’application peut se montrer ambitieuse : avec une levée de fonds initiale de 450 000 euros, cette start-up possède déjà plus de 10 000 utilisateurs et vise les 40 000 utilisateurs d’ici 2020, avec un déploiement dans d’autres pays d’Europe.
Enfin, Kard, après une levée de fonds de 3 millions d’euros en mai dernier, possède déjà 85 000 utilisateurs, en attente de recevoir leur carte bancaire gratuite lors du lancement de l’application. Kard aussi est ambitieuse : la start-up souhaite s’étendre en Europe et ouvrir d’autres services, comme les assurances pour smartphones, ou encore une offre de streaming musical.
Les banques traditionnelles aussi savent innover
Les banques traditionnelles aussi s’adaptent et lancent leurs offres ciblées pour les ados et les jeunes, à l’image de la Société Générale et sa filiale Boursorama. Depuis 2017, les ados entre 12 et 17 ans dont au moins un parent est client Boursorama peuvent ouvrir un compte Kador et obtenir leur première carte bancaire gratuite.
De même, la banque Edel de E.Leclerc a racheté récemment la start-up Morning, qui propose comme Pixpay et Xaalys un compte bancaire pour les ados piloté par leurs parents, avec une Mastercard à 8 € et des frais de retrait. Un système certes moins avantageux, mais qui prépare les ados à la réalité bancaire !
Enfin, la Banque Postale propose depuis quelques mois son portefeuille électronique Jaab, destiné aux enfants et adolescents entre 8 et 14 ans. Ce porte-monnaie prend la forme d’un porte-clé qui peut effectuer des paiements sans contact (dans la limite de 30 €).
Le contrôle parental pour surveiller les dépenses des enfants
Toutes ces offres ciblées ont un point commun : les parents peuvent surveiller les dépenses de leurs enfants pour les aider à apprendre à gérer leur argent de poche. Les parents ont donc un accès à l’application en ligne, et ils peuvent configurer des notifications pour être informé dès que leur enfant effectue une dépense. Ils peuvent également gérer le plafond de retraits et le plafond de dépenses, et même, sur certaines applications, interdire ou limiter les achats dans une certaine catégorie de dépenses. Un moyen ludique d’apprendre aux adolescents à gérer leur argent et répartir leurs dépenses de manière raisonnable.
Un tarif bas pour séduire les plus jeunes
Autre point commun entre ces différentes offres bancaires pour les ados : leurs tarifs bas. Pixpay et Xaalys proposent un abonnement à 2,99 € / mois, tandis que l’offre Jaab de la Banque Postale coûtera aux adolescents 30 € au départ, avec 1 € d’abonnement par mois. Certaines ont même opté pour la gratuité, comme Kador ou Kard.
Quel avenir pour ces néobanques pour ados ?
Les ados pourront-ils continuer à utiliser ces applications bancaires lorsqu’ils seront adultes ? Pas si les néobanques n’obtiennent pas d’ici-là une licence bancaire, qui autoriserait les utilisateurs à recevoir leur salaire sur leur compte bancaire et à effectuer des virements vers d’autres comptes. Toutefois, c’est une démarche que beaucoup de ces start-ups envisagent, afin de pouvoir accompagner les adolescents encore plus longtemps… et s’imposer face à la concurrence !